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So Vietnam
2 septembre 2014

De retour !!

Chère famille, chers amis, chers lecteurs de toute autre catégorie, 

Après deux mois de France, me voici de retour à Ho Chi Minh avec un regard comme neuf et plein de nouvelles envies pour ce blog ! C'est très difficile de faire écrire les autres pour soi, mais j'aimerais quand même inviter mes amis à faire quelques incursions ici, et je voudrais être plus régulier pour vous livrer mes adresses secrètes. 

Un ami philosophe et grand lecteur des oeuvres d'Homère m'a fait remarquer un jour qu'on ne conçoit pas de grand voyage sans penser au retour, sinon c'est un exil ou une sorte de demie mort. L'un des moments poignants de l'Odyssée, l'un des plus célèbres, c'est le retour d'Ulysse que seuls les plus proches et les plus fidèles reconnaissent, pas même Pénélope mais seulement son plus fidèle serviteur, sa nourrice et son vieux chien Argos. Il doit alors reconquérir tous ses droits et toute l'affection des siens en prouvant par sa force, en parvenant à bander son arc, qu'il est bien le maître des lieux. Evidemment, il lui faut aussi massacrer tous les prétendants de sa femme qui profitaient de son absence, mais il n'avait qu'à l'emmener, Pénélope. 

Une courte expatriation à 12 heures d'avion aujourd'hui n'a pas grand chose de commun avec une Odyssée antique (on a donné aux grands périples le nom même d'Ulysse, Odysseus en grec, quel livre !), cependant on peut toujours tirer de cette fable quelques enseignements. N'a-t-on pas tous envie après un an et demie d'absence de se déguiser un peu pour retrouver les siens, de ne pas se confronter directement à tout ce qui a pu changer ? N'a-t-on pas une petite appréhension de découvrir que certains de nos amis ne sont plus aussi proches qu'ils l'ont été ? 

En ce qui me concerne, j'ai la chance d'avoir un cercle familial très soudé dans lesquels j'inclus mes meilleurs amis, le noyau indestructible. Et pourtant, rien ne résiste à l'usure, je n'ai vu certains d'entre eux que 3 fois en 5 ans. J'ai connu cette grande appréhension en réalisant la fragilité de ce noyau, le port d'attache de mon âme lorsqu'elle dérive comme dirait un poète. Et puis mes amis ont été présents, et nous nous sommes retrouvés. L'amitié est une alchimie, il faut que des amis se "trouvent" pour devenir amis, exactement comme en amour je pense, ça peut être un coup de foudre ou une lente construction. Et lorsque les liens se dessèrent pour des milliers d'infimes raisons, il faut se retrouver. La famille, la vraie, c'est autre chose. Ils pardonnent plus et tout semble toujours revenir à l'évidence du lien primordial, malgré toutes les distances et éventuelles incompréhensions. Je vous souhaite à tous de connaître cela. Merci à mes proches d'avoir permi mon voyage en me garantissant une sorte de sécurité matérielle (stocker des meubles, héberger tout le monde pendant les vacances et des milliers d'autres choses) et affective, en étant un port d'attache. 

Je connais des gens qui se sont jetés à corps perdu dans d'autres mondes que le leur, qui ont vraiment largué les amares et ne pensent que rarement à ce qu'ils ont laissé ; je ne suis pas de ceux-là. J'admire leur liberté et je les plains un peu. 

Pour finir ce premier message de ma nouvelle année au Vietnam avec légèreté, une amie vietnamienne nous a montré quelques nouvelles adresses dans le quartier de Phu Nuan, à mi-chemin entre le centre-ville et l'aéroport. C'est un quartier très vivant, plein de petits restos, et surtout avec pas mal de bars et restaurants plus classieux avec grand jardin, bassins et fontaines, des havres de paix dans la mégalopole. Ils sont un peu cachés dans les ruelle autour des rues Le Van Sy  ou Nguyen Van Troi. Commençons par le resto Ba Ghiên, situé au 84 Dang Van Ngu, P10, Phu Nuan. J'y ai mangé le meilleur com tâm suon de ma vie : un plat très simple de riz cassé avec une côte de porc marinée grillée au barbecue, je vous le recommande ! Un peu de vietnamien : "com" veut dire riz (très utile ! il manque un accent en forme de point d'interrogation sur le O que je n'ai pas sur mon clavier), "tam" désigne ce type de riz cassé et par extention le nom du plat, et "suon" une côte (sous entendu de porc). 

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